jeudi, janvier 12

Une fille

J’ai laissé Cynthia plantée basculant entre l’abasourdissement et la déception. Ca ne devait pas trop la changer de son quotidien. Je l’ai toujours connue soit abasourdie soit déçue par quelques chose ou quelqu’un.

J’ai connu Cynthia du temps où j’habitais le square Amin Maalouf. Elle servait dans bar en bas de ma chambre de bonne. Notre première rencontre a été assez violente. Elle a fait goûter à mon tee-shirt fetiche- à l’époque j’en avais un aussi - une entrecôte à point avec une sauce au poivre et des légumes. Je l’ai enguelé, elle s’est excusée, je l’ai enguelé, le coup de poing est vite arrivé comme un click de souris, rapide, efficace et précis. Les explications au poste de police étaient tout au contraire, longues, inefficace et floues. J’ai retiré ma plainte et je suis rentré chez moi l’œil bleu, le tee-shirt au poivre et l’esprit las.
Le lendemain Cynthia était en train de me soigner l’œil me laver le tee-shirt et me faire l’amour je demandais pas plus. J’ai bien fait de retirer ma plainte.

Le lendemain de ma soirée au poste de police, Cyntia est venue sonner à ma porte. C’était un dimanche, la journée chiante par excellence. C’est un peu le noël hebdomadaire. Je suis sûr que la plupart des suicides ont lieu un dimanche. Il n’est pas bon d’être seul. Un peu comme nöel. On devrait penser à inventer le père dimanche, tous ces chacals du marketing, ca serait une occasion pour vendre et acheter par la même un créneau horaire où on se sent seul et délaissé par le monde.

- Oui ?
- Je suis venue m’excuser et…pour te remercier…
- Me remercier !
- Ben…tu as retiré ta plainte.
- Bof…
- Je peux rentrer ?
- C’est à dire que…c’est vraiment le bordel.
- T’inquiètes….fais moi un peu voir ton œil

Elle est rentrée dans ma chambre, sans que je ne lui permette quoi que ce soit. Mais qu’est ce qu’elle me veut cette emmerdeu….. j’étais en train de maudire cette journée quand son petit cul s’est mi en premier plan. Et voilà j’étais sous le charme, ou plutôt sous l’emprise du rapport drogué drogue. La drogue en l’occurrence c’est le sexe. Je suis devenu faible. Je savais que j’allais faire des concessions.

- qu’est ce que tu fais là, planté ?
- euh !
- t’as de la tomate ?
- Pardon !
- De la tomate, c’est super pour un œil au berne noir
- Ah bon !! …

Putain je me « débilise » à vue d’œil.. Je me suis dit. Pourquoi je ne la fous pas dehors. Des tomates et puis quoi encore, Des carottes pour soigner le cancer de l’anus.

Elle a ouvert mon frigo, encore une porte qu’elle franchit sans mon autorisation. Et moi j’étais là debout sans rien dire, regardant de profil ses seins et me disant putain réagis, montre que t’es un homme, ou plutôt oublie que t’en es un.
Cynthia je ne sais par quelle magie, ma demandé de m’allonger de fermer l’œil. Comme c’était dur j’ai fermé les deux yeux. Elle m’a enterré l’œil sous une tomate géante. C’était la première fois que je goûtais une tomate avec les yeux c’est ni bon ni mauvais, un peu comme toutes les conneries qu’on voit à la télé.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu me rappelles un certain Khaled Tounsi un écrivain tunisien et un excellent ami à moi .. si c'est bien toi .. merci de me le confirmer par e-mail !!

Anonyme a dit…

D'autant plus .. qu'il a bien connu un Adam .. un ami à son cousin .. qui a longtemps habité dans une ferme .. si je ne m'abuse ..

Anonyme a dit…

je sais que tu commentes pas les comments mais au début tu donnes une date 1965 :))) c 95 tu veux dire non , car sinon t'as 60 ans :))) et ça colle mal avec le reste du récit:)))
sinon infinity je fais que passer:)))))

Anonyme a dit…

Une fille comme ça il n'y en a pas beaucoup...c'est plutôt bien comme façon de demander pardon...

le narrateur ne pourrai pas essayer les comcombres et me dire ce qui est mieux, les comcombres ou les tomates sur les yeux...

t'a-t'elle bien fait l'amour?

merci