mercredi, décembre 6

Les rencontres de la discrimination positive....

Ciao Jerba, me voilà à Paris, mais autrement ni pour un lâcher de morveux organisé par une colonie de vacances ni pour servir de cinquième oreille à mes parents comme c’est d'usage lors de nos voyages à quatre, mon petit frère parlant encore le langage des signes.

Cette fois je viens célébrer mon entrée dans l’arène, je viens d’avoir 18 ans la semaine dernière, nous avons entamé les vacances scolaires, c’est les soldes à Paris, mes cousins tuns connaissent un max de filles…parfaits ingrédients d’un séjour-cocktail.

Premier soir, retrouvailles familiales et Shabbat oblige,

J’ai répondu aux interminables comment va tel ? Et comment va telle ?
- Isaac est en super forme..il a eu ses dernières analyses, et elles sont bonnes
- La petite Elise a vachement grandit elle dit papa..maintenant
- Ah oui il y a un grand monoprix qui a ouvert à Jerba
- Oui oui ça va labess, ça va, labess, etc….

J’ai un peu rougi aux chaleureuses, qu’il a grandi, qu’il est beau, c’est un homme maintenant, en gros ce que j’appelle affectueusement le pack du fils-de-la-mère-juive.

Le tout entre-coupé de nos chuchotements de plans de sorties avec mes cousins. David et Valérie m’avaient soufflé en duo Le Lizard bar et en solo il y a de quoi faire, couplé d’un clin d’œil selon lui et l’ambiance est mi-branchouille mi-rétro selon elle. La cinquième oreille était enchantée.

Le lizard était bondé, la musique correspondait et l’ambiance m’a bluffé. Fier de mon grand verre de bière je déambulais en le soulevant presque par-dessus ma tête, ça m’évitait par la même de le renverser et perdre un signe distinctif du Mec que je représentais depuis une semaine.

Les toilettes étaient mixtes et le couloir étroit, le choc a été brusque, désolant pour ma potion magique et enchantant par la rencontre qui s’en est suivie.

- Meeerde…. (moi)
- Astie, peux pas far attention làà (elle)

Mary est inuit québécoise canadienne, un truc que je ne connaissais pas, les indiens et les cow-boys n’existaient pour moi que dans les fictions américaines. Elle venait de rentrer à l’université à Montréal et se trouvait à Paris pour fêter son 18ème anniversaire.

J’ai eu autant de plaisir à découvrir ce qu’était une inuit québécoise canadienne qu’à lui raconter ce qu’était un juif arabe tunisien.

Deux minorités venues fêter leur majorité au pays de la discrimination positive.

3 commentaires:

Monsieur-bien a dit…

Salut,
Tout semble tenir la route dans ton post sauf que les soldes à Paris ne commencent qu'à partir de debut Janvier...ça fait un peu fausse note....

Anonyme a dit…

ça s'appelle FICTIONNNNNNNNNNNNN (tu sais ce qu'on imagine, qui n'a pas forcément un lien avec le présent ni la réalité de notre quotidien!)...
Un style toujours aussi agréable à lire Balbaz... Clap clap ;)
Continues à nous faire découvrir ton univers!

Anonyme a dit…
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